Visite chez les restaurateurs d’art


par Frédéric MONNIN

Photos : Fr. Nicolas-Jean PORRET o.p., Frédéric MONNIN


Jeudi 6 juillet en fin de journée, en compagnie des frères Pierre de Marolles et Nicolas-Jean Porret OP, à qui l’on doit l’initiative de cette activité « hors cadre », une quinzaine de paroissiennes et paroissiens de Saint-Paul se sont donné rendez-vous au musée d’art et d’histoire de la Ville de Genève (MAH) pour y visiter particulièrement l’atelier de restauration des peintures, sous la conduite de M. Victor Lopes, conservateur-restaurateur, par ailleurs membre du Conseil de Paroisse.


Durant plus d’une heure, M. Lopes a exposé ce que sont ses tâches et missions au sein de l’institution genevoise. Les visiteurs se sont laissé emmener dans un voyage au long cours, celui de l’histoire de l’art : détails techniques, anecdotes savoureuses sur la vie des artistes et l’épopée de certaines œuvres présentes dans l’atelier de restauration, c’est en réalité le récit de la passion démonstrative d’un restaurateur pour son art, que les visiteurs ont découvert. Avant de se diriger, au terme de cette docte et amicale conférence, vers les salles d’exposition du grand musée, pour une visite plus conventionnelle.


Le MAH dispose de moyens, tant humains que techniques, à faire pâlir de jalousie bien des institutions, et il n’est pas fréquent, au détour d’une visite somme toute impromptue, que des visiteurs puissent découvrir le travail des restaurateurs sur des œuvres allant de la Renaissance italienne au naturalisme français, en passant par des pastels du Genevois Liotard et… il n’est pas plus fréquent qu’ils aient la chance de pouvoir toucher, ne fût-ce que le verre blindé qui les protège, deux toiles d’un certain Vincent…


Un grand merci à Victor Lopes pour ses explications et commentaires passionnés, et passionnants ! Et si ces quelques lignes ont pu susciter – ou re-susciter – de l’intérêt pour l’art pictural chez le lecteur, nous rappelons, à toutes fins utiles, que notre église n’a pas été classé monument historique par hasard, et que les chefs-d’œuvre qu’elle renferme valent bien une visite attentive. Et à ce titre, l’été qui débute réserve une bonne surprise aux amateurs d’histoire de l’art connectés. Affaire à suivre…