Sur le chemin de Damas…


Sans le voir, nous l’aimons !


Paul, patron de notre paroisse, était un combattant. Son caractère n’avait rien de mou et de lymphatique. Paul était  prompt, toujours sur la brèche quand on le prenait à partie. Ainsi, il batailla ferme pour qu’on lui reconnaisse le droit de se faire appeler « apôtre », alors que ce titre n’était jusque là réservé qu’aux Douze choisis par Jésus et qui avaient marché avec lui sur les chemins de Palestine. Ce qui de toute évidence n’était pas le cas de Paul, lui qui avait rencontré le Ressuscité dans une vision, immortalisée par la fresque de Maurice Denis dans l’abside de notre église.


Cette particularité rend Paul très proche de nous. Comme lui, Jésus ne nous a pas recrutés sur les rives d’un lac de Galilée.  Nous ne le connaissons que par la foi, tel que les Ecritures nous le révèlent. C’est suffisant pour rendre notre cœur brûlant, comme celui de ces deux disciples qui, le soir de Pâques, cheminaient avec un inconnu qui leur racontait ce qui était advenu à un certain Jésus. Sans le voir, nous l’aimons.                               


Fr. Guy Musy OP