« Les temps sont accomplis… » c’est…
Accueillez-vous donc les uns les autres,
comme le Christ vous a accueillis
pour la gloire de Dieu !
(Rm 15,7)
Quatrième dimanche de Carême : Pardon
Peu à peu, notre chemin s’étoffe, devient plus explicite et se pare d’allusions aux Lectures qui nous sont données à méditer durant le Carême. De fait, bien plus que de simples allusions, ce sont des éléments choisis dans le but de nous faire découvrir que rien, dans ce cheminement, n’a été laissé au hasard. On trouvera là peut-être à méditer sur l’importance, ne fût-ce que pédagogique, que revêt la lecture intégrale tous les textes chaque jour, ou tout le moins chaque dimanche
Résumons-nous : depuis le début de ce Carême, notre fil rouge, c’est l’accueil mutuel, qui se révèle être aussi l’accueil du Christ (cf. Mt 25). Nous avons déjà reçu trois invitations : à accueillir l’Alliance que Dieu veut sceller avec nous, à accueillir la Lumière, à accueillir le Christ en lui faisant de nos cœurs une Demeure.
Et voici que ce dimanche nous propose d’accueillir, en plus de la Lumière de la Révélation, le Pardon qui nous conduit à la Lumière. Le Pardon, que nous avons choisi de représenter par une statuette d’où partent des fleurs en direction du chandelier.
Aussi bien le Seigneur, « tendresse et pitié, lent à la colère» (Ps 144,8a) , permit-il qu’Israël fût déporté à Babylone, aussi bien lui montra-t-il sa miséricorde infinie en mettant dans la bouche d’un roi païen, Cyrus, les paroles qui ramenèrent Israël à Jérusalem, lui permettant de rebâtir le Temple.
Paul nous dit que c’est par la grâce que nous sommes sauvés. Pourrions-nous en douter ? Jésus en rajoute même une couche dans le passage d’aujourd’hui, puisqu’en s’identifiant lui-même au serpent de bronze de l’Exode, il s’affirme être l’instrument de la miséricorde du Père; « Qui regarde vers lui resplendira. » (Ps 33,6). La miséricorde du Père étant sans limite, cela nous exonère-t-il pour autant de pratiquer, nous aussi, les œuvres de miséricorde ?
Notre conscience nous le rappelle : n’oublie jamais ce que ton ami a fait pour toi ; gratuitement, probablement. Mais… un jour peut-être, se rappellera-t-il à ton bon souvenir… Et ce jour-là, tu auras à te souvenir de la signification de « mutuel ». Et ce qui est vrai pour un ami, l’est aussi pour Dieu. C’est là le sens du Psaume 136, lu ce jour : souvenons-nous de ce que le Père, en livrant son Fils, et le Fils, en se laissant élever sur la croix, ont fait pour nous ! Se souvenir de cela, c’est s’ouvrir à la Lumière. Le Pardon – et, partant, l’accueil du Pardon – nous en ouvre les portes.
Contemplons-la, cette grâce de la miséricorde, qui redonne force à notre foi et fait fleurir nos vies ! La grâce du Pardon, elle nous est offerte. Et elle nous fait vraiment du bien, pour peu que nous ayons l’humilité de reconnaître que plus souvent qu’à notre tour, c’est nous qui empêchons la Lumière d’entrer.
Let the sunshine in !
- La Parole Vivante, Livre de l’Alliance, est de l’autre côté du désert, au bout du chemin, lui-même caillouteux
- Le chandelier à sept branches symbolise la Lumière de Loi et des Prophètes, ainsi que celle du Christ transfiguré
- Les colonnes sont celles du Temple, Demeure de Dieu au milieu d’Israël (en ruines).
- La Croix de pierre représente le Christ, Nouveau Temple en trois jours relevé, nouvelle Demeure parmi les hommes
- Le chandelier et les colonnes sont tels des bras ouverts pour accueillir les croyants à la Table du Seigneur.
- L’image du Pardon conduit à la Lumière
- À la Lumière de la miséricorde, la voie qui nous mène à la Vie éternelle, c’est … une route fleurie. / FM
Commentaires récents