Familles d’Avent / 16 décembre 2021

Qu’est-ce que devenir grand-maman a changé dans votre vie ?
Le fait d’être grand-mère de cinq petites filles m’a donné un nouvel élan de vie. J’ai pris conscience qu’il y avait une continuité  La transmission de vie et de foi est devenue une évidence pour moi. J’ai tant reçu moi-même  d’attention, de tendresse, de bienveillance, et de joie de vivre de ma grand mère maternelle, que j’ai été heureuse à la naissance de mes petites filles de leur offrir une présence et une écoute centrée sur chacune d’elles. La vie qui se donne, ce n’est pas rien ! Transmission aussi de mon histoire, de l’histoire afin qu’elles se sentent bien enracinées dans un vécu.

Est-ce que devenir grand-maman a enrichi votre foi, et réciproquement ?
Elles suscitent non seulement ma foi mais je les garde toutes dans mes prières et veille à leurs vrais besoins. Je deviens « veilleur attentif ». Il m’arrive de trembler devant les dangers qui ne manquent pas, mais je suis plus ancrée dans la foi, dans les promesses de Dieu. Je crois qu’elles ont leur chemin, qu’elles sont aimées inconditionnellement et guidées par Dieu.

Un souvenir particulier ?
Il n’y a pas « un », mais « des » souvenirs précieux qui restent dans mon cœur. Je prodigue souvent des massages à mes petites filles, car elles me le demandent, et c’est un temps privilégié pour aborder des questions sur la Vie, ma vie, mais aussi un temps propice aux grandes confidences, qui me touchent. Je leur fais confiance et elles savent qu’elles peuvent compter sur moi, toujours.

Est-ce que vous avez appris quelque-chose de vos petits-enfants, que le seul fait d’être parent ne vous aurait pas permis d’apprendre ?
Mes petites filles m’ont appris l’émerveillement, la contemplation. Elles m’apportent leur franchise, leur fraîcheur d’âme, leur vitalité incroyable qui me fait sortir de ma zone de confort.  Elles me tirent de moi-même. Avec elles j’apprends la patience, parfois la saine fatigue. Je cherche en elles la personne qu’elles sont et non le personnage. Je regarde plus profond avec plus de recul et de sérénité et puis, j’ai du temps maintenant. J’ai moins d’attente de l’autre  « tout autre ». Je les contemple et les regarde vivre et grandir avec joie et reconnaissance.

Catherine Meylan