Au nom de Dieu Tout-Puissant!

Le peuple et les cantons suisses,

conscients de leur responsabilité envers la Création,

résolus à renouveler leur alliance pour renforcer la liberté, la démocratie, l’indépendance et la paix dans un esprit de solidarité et d’ouverture au monde,

déterminés à vivre ensemble leurs diversités dans le respect de l’autre et l’équité,

conscients des acquis communs et de leur devoir d’assumer leurs responsabilités envers les générations futures,

sachant que seul est libre qui use de sa liberté et que la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres,

arrêtent la Constitution que voici…

Préambule de la Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999

Ce dimanche est Fête fédérale d’action de grâces (Jeûne fédéral). Et c’est une excellente occasion, à l’époque de la rentrée, de faire ensemble « Eucharistie », de dire MERCI à Dieu pour la chance de vivre dans le pays où nous vivons. Chance que nous ne mesurons pas de manière assez conséquente, si je puis me permettre….

En préambule, un préambule : celui de notre Constitution fédérale. Constitution d’un pays laïc certes, mais dont le corps électoral a confirmé à maintes reprises, depuis la première Constitution de 1848, ces paroles : « Au nom de Dieu Tout-Puissant ! », reconnaissant par là-même que la grandeur humaine ne saurait se suffire à elle-même, et que l’Homme n’est que bien peu de choses sans Dieu, la créature bien chétive sans son Créateur.

Il est intéressant, à quelques semaines d’échéances électorales importantes, de parcourir ce préambule, et d’y découvrir, ni plus ni moins, les thèmes qui préoccupent les citoyennes et les citoyens que nous sommes : environnement, migrations, solidarité…

Autant de thèmes que nous pouvons mettre en regard de la péricope (l’extrait) évangélique que nous lisons ce dimanche.

Que de fois avons-nous entendu cette parabole du fils prodigue ! Mais combien de fois l’avons-nous réellement entendue ? À la lumière de cette parabole évangélique, soyons conscients des responsabilités qui sont les nôtres envers la Création. Ne dilapidons pas notre part d’héritage, faisons-la fructifier pour le bien de nos frères, et pour la joie d’un Père à qui nous demandons chaque jour notre pain quotidien… Pourquoi vouloir alors manger notre blé en herbe?

« Tu m’as dit d’aimer, j’obéis. Mon Dieu, protège mon pays ! »

Frédéric Monnin